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D'où ça parle

Dernière mise à jour : 5 juin 2023

Le symbolique vient faire entame sur un réel lui surgissant et se faisant laisse un trou, ombilic par où le réel s'entretient du sujet qu'il fait naître. Ce reste absent est présence de l'objet cause du désir, ou cause du sujet, ce qui est finalement la même chose. L'objet du fantasme vient alors prendre consistance dans la réalité, offrant à la jouissance des digues pour ne pas que s'y engouffre et disparaisse notre sujet, pur produit de cette rencontre entre un signifiant et le vide dont il procède tout autant qu'il le crée - dialectique purement hégelienne. "L'unité du parleur tient à ce trou, à cette entame" (Melman), à cette frappe traumatique sur un sujet absolu, inexistant, mythique. Et à l'ombre nouvelle que fait planer cet objet invisible à la lumière du signifiant, il reste au sujet naissant d'y trouver une interprétation, une position, une réponse, une solution, une figure, une image, de cet objet, aidé en cela par les trésors que met à sa disposition l'Autre, qui ne brillent que de la force de son désir, ni moins que par son manque, venant sceller l'impossible. Ainsi va le sujet constituant l'objet et son rapport au gré d'un temps logique, synchronique, d'un temps du pli, peut-être même quantique - pour parler avec ce que sème et déborde dans l'imaginaire contemporain les possibilités offertes par ce champ plus ou moins subversif dans la science du réel (la mathématique) et dont les lacunes, les suspensions, les ouvertures, sont autant d'espaces laissés à l'Imaginaire, de ce que celui-ci trouve toujours à remplir le manque qui n'a pas trouvé à s'assurer et se rassurer du symbolique, et ce à sa façon, avec toute la force foisonnante, chaotique, sans limites, palpitante, bruyante, fuyante, bavarde, de ne vouloir supporter le silence inexorable, qui est la voix du réel, et d'où parle, en mi-disant, la vérité, qu'il ne reste qu'à médire et à maudire.


Ce sujet dans son rapport à l'objet a ne saurait ensuite le changer puisqu'en vérité il n'a jamais été trouvé, qu'il est pourtant sans cesse re-trouvé et re-découvert dans une série d'après-coups corrélative de la chaîne signifiante, qui joue de la métaphore et de la métonymie à renouveler et dévoiler la vérité en la recouvrant des voiles-mêmes que celle-ci revêt. Si la vérité change d'habits, ils la révèlent d'être tous de la même étoffe. À charge pour l'analysant d'en faire passer la parole par les oreilles de l'analyste afin d'en repérer la logique, d'en déchiffrer l'écriture, à poursuivre ce voeu de la lettre qui s'exauce du symptôme du sujet.

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