De quoi se soutient l'être ? De la lettre qui du hors-champ se nourrit de vers. Qu'il casse et se fragmente, c'est oublier qu'il est déjà brisé. Le recomposer en se collant à l'Autre, à sa sève mortifère à en faire semblant, sans le savoir.
On se damne. Attrape donc la montagne qui s'émeut à la fenêtre. Sa cîme exhale et soupire les nuées de nos rêves d'enfants : "Là-bas doit exister ce qui vaut notre peine".
Avoir froissé mille fois l'esquisse parfaite. Elle est morte d'un excès de couleurs, de la pointe assassine de la plume à crever la forme qui fascine.
Outrepasse ton droit, frémis courageusement de la Loi, et compte les jours sans pourquoi. C'est dans une tour sans ciel que tu demeures. Sans toit, ajourée sur les ténèbres où reluisent quelques pâles étoiles et des quartiers de lune parfois resplendissants.
Grise est la solution. Déférence vaut mieux qu'indifférence. Ne t'acharne plus à exaucer le souhait vide et immortel dont l'Autre te fait signe. Il suffit de mettre un peu de bois dans le feu sans brûler ta maison, en attendant le jour où tu compteras les jours heureux.
Elle a découpé la chair sur sa toile magique, fait vaciller l'impossible, caresse de ses doigts mi-mante, mi-fée, le monstre que les gens préfèrent fuir ou oublier. Celui que les fous de la vérité vénèrent.
Le soleil chauffe sur la carcasse endolorie, traversée d'hivers. Cruauté de l'écriture, qui, des lambeaux des pensées malades et des idées affixes, fait disgrâce, d'en révéler la pauvre réalité.
On ne m'y reprendra plus...
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